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De Pittsburgh à Muskoka :
construire une reprise mondiale durable

Par Stephen Harper, premier ministre, Canada
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Les mesures prises par le Canada et les autres pays du G8 et du G20 ont contribué à stabiliser l’économie mondiale, mais les puissances mondiales  ne peuvent pas se permettre de relâcher leurs efforts pour autant. Il reste beaucoup de travail à accomplir pour s’assurer de mettre en œuvre une reprise complète et pour prévenir ce même genre de crise à l’avenir.

Cela fait maintenant un an que le monde est plongé dans une crise économique sans précédent et cette situation a montré de façon spectaculaire à quel point toutes les économies sont devenues liées les unes aux autres.

Depuis le début de la crise, les grandes économies internationales, placées sous l'égide des pays du G20 qui se réunissent à Pittsburgh, ont réagi de manière coordonnée afin de stabiliser le système financier mondial et de donner une impulsion à nos économies. Grâce à ces efforts, on peut maintenant apercevoir la reprise économique, même si elle est fragile. Par conséquent, la coordination et une gestion prudente restent à l'ordre du jour.

Le Canada a eu la chance d'entrer dans la crise avec une situation budgétaire forte et des institutions financières saines. Nous avons l'un des plus faibles ratios d'endettement et un déficit du produit intérieur brut (PIB) parmi les moins élevés des pays du G8 et, selon le Forum économique mondial, nous bénéficions du secteur bancaire le plus solide du monde. Néanmoins, comme toutes les économies, le Canada a été touché. Voilà pourquoi nous avons précédemment défini quatre axes d'intervention prioritaire : remettre les banques en marche, donner une impulsion à l'économie, résister à la tentation du protectionnisme et réformer le secteur financier sur le long terme.

Le Canada et les autres économies mondiales ont progressé vers l'atteinte de ces objectifs au cours de l'année passée. À Pittsburgh, les dirigeants du G20 feront le bilan de chemin parcouru et de la voie qu'il faudra emprunter. Le Canada se réjouit à l'idée d'accueillir le prochain sommet du G8 qui, l'année prochaine, se déroulera à Huntsville, dans la région du Muskoka en Ontario, car il s'agit d'une autre étape importante sur la route de la reprise économique.

Les engagements internationaux en matière d'intervention

Lors du sommet du G20 qui s'est déroulé à Washington en novembre, les dirigeants des grandes puissances économiques mondiales se sont entendus sur un plan d'action ciblé et coordonné visant à répondre à la crise financière.

À Londres au mois d'avril, les pays du G20 avaient annoncé le versement de 750 millions de dollars au Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre d'une offre globale de 1,1 billion de dollars visant à rétablir le crédit, la croissance et l'emploi, tout particulièrement pour les économies en développement et en émergence, par l'entremise d'institutions multilatérales.

Le G20 apporte des changements aux structures financières internationales, plaide en faveur de réformes au sein du FMI et met sur pied un Conseil de stabilité financière aux pouvoirs renforcés et étendus. Le Canada a coprésidé le groupe de travail du G20 qui a élaboré un plan ambitieux visant à réformer la manière dont les marchés financiers sont surveillés et réglementés.

Les dirigeants du G20 ont parlé d'une seule voix en ce qui concerne le protectionnisme et ont promis d'éviter l'adoption de toute mesure de protectionnisme national jusqu'à la fin de 2010. Ils ont aussi réaffirmé leur volonté de terminer les négociations de l'Organisation mondiale du commerce dans le cadre du Cycle de Doha et se sont engagés à verser 250 milliards de dollars en faveur du commerce.

Le bilan du Canada

Même si la robustesse du système financier et le solide bilan fiscal du Canada nous ont aidé à mieux surmonter la crise que la plupart des autres puissances économiques, le marasme s'est tout de même fait ressentir au pays. Par conséquent, nous avons travaillé fort tant au niveau national qu'avec nos partenaires internationaux afin  de rétablir la stabilité et la croissance.

Les efforts d'impulsion fournis par le Canada - au niveau fédéral, provincial et municipal - sont parmi les plus importants du G8 et représentent plus de 80 milliards de dollars en mesures, soit environ 5.2 p. 100 du PIB. À ce titre, les fonds sont débloqués et plus de 80 p. 100 des mesures de notre plan d'action économique sont déjà mises en œuvre.

En outre, le Canada lutte énergiquement contre le protectionnisme, non seulement en évitant de prendre des mesures en ce sens, mais aussi en encourageant l'expansion du libre échange. Cette année, nous avons unilatéralement réduit les tarifs douaniers et avons abaissé les barrières des investissements étrangers. Nous prenons des mesures concrètes en matière d'accords commerciaux en concluant ou en signant des ententes avec l'Association européenne de libre-échange, le Pérou, la Colombie, le Panama et la Jordanie tout en visant de nouvelles ententes avec la Corée, les pays de l'Amérique centrale et la Communauté des Caraïbes.

Le Canada s'engage à s'assurer que les institutions financières internationales possèdent suffisamment de ressources pour faire face à la crise. Nous avons consacré 10 milliards de dollars en nouvelles ressources au FMI et avons doublé notre souscription au capital de la Banque interaméricaine de développement.

Nous donnons suite à nos promesses d'aider les pays les plus vulnérables. En 2009, nous avons tenu notre engagement, à titre de pays de G8, de doubler l'aide internationale attribuée à l'Afrique comparativement à l'année 2003-2004. Nous sommes en bonne voie pour doubler notre aide internationale globale d'ici à 2010.

Lors du sommet du G8 qui s'est déroulé à L'Aquila en Italie en juillet dernier, le Canada a annoncé un doublement du financement de l'aide agricole en ajoutant une enveloppe additionnelle de 600 millions de dollars sur trois ans. Cette mesure prolonge l'engagement que nous avons pris l'année dernière et qui consiste à délier intégralement l'approvisionnement d'aide alimentaire humanitaire.

Les perspectives offertes à Pittsburgh

Les mesures adoptées par le Canada et le reste des pays du G8 et du G20 ont contribué à stabiliser l'économie mondiale, mais les puissances mondiales ne peuvent pas se permettre de relâcher leurs efforts pour autant. Il reste beaucoup de travail à accomplir pour s'assurer de mettre en œuvre une reprise complète et pour prévenir ce même genre de crise à l'avenir.

Premièrement, nous devons continuer à réparer les banques qui sont toujours en panne. Un rétablissement durable ne peut être envisagé avant que les banques ne deviennent solides et que le crédit soit débloqué. À ce titre, il faut éliminer les actifs dépréciés qui pèsent sur leur bilan ou les affecter à une utilisation précise. Tant que cette mesure n'aura pas été prise, les marchés financiers ne pourront pas fonctionner correctement.

Deuxièmement, des mesures incitatives doivent êtres mises en œuvre rapidement et efficacement afin de créer des retombées positives maximales. Les États doivent continuer de coordonner leurs efforts et éviter d'inclure des mesures de distorsion commerciales à leurs programmes d'incitation à l'échelle nationale.

Troisièmement, les membres du G20 et les organismes internationaux doivent continuer de renforcer la réglementation et le contrôle de leurs finances afin de prévenir les dangers d'une nouvelle crise systémique. L'expérience du Canada montre qu'une réglementation financière rigoureuse commence au niveau national. Toutefois, une réglementation nationale ferme doit reposer sur des analyses indépendantes régulières et transparentes.

Enfin, tous les États doivent continuer de résister à la tentation du protectionnisme. Nous devons veiller à ne pas mettre en péril les gains réalisés au fil des cinq dernières décennies de libéralisation commerciale. En période difficile, les tendances protectionnistes nationales s'intensifient toujours. Nous devons non seulement résister à cette tentation, mais aussi promouvoir une plus grande libéralisation.

De Pittsburgh à Muskoka

Bien que les signes soient encourageants, la reprise économique demeure fragile. Les gouvernements doivent rester déterminés et continuer d'agir ensemble pour veiller à instaurer une reprise durable à l'échelle internationale.

Même s'il était nécessaire d'adopter des mesures exceptionnelles sur le plan fiscal, monétaire et financier afin de dissiper le désastre financier, les gouvernements devront, au fur et à mesure, retirer certaines d'entre elles et laisser les forces du marché reprendre le dessus. Les dirigeants doivent planifier et coordonner les stratégies de sortie avec soin et de manière pleinement concertée.

Le Canada se réjouit à l'idée d'accueillir le sommet du G8 à Muskoka en 2010. Tant les membres du G8 que ceux du G20 ont joué un rôle important pour s'employer à résoudre la crise économique. Le Canada a l'intention de continuer à jouer un rôle moteur. À titre de président du G8 en 2010, le Canada travaillera avec ses partenaires du G8 et du G20 pour veiller à coordonner les lignes de conduite et utilisera son rôle de président pour contribuer à bâtir une reprise durable au profit de l'ensemble des économies et des populations qui en dépendent.

Traduction: Fox Translations

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